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Nous avons tendance à prédire l'échec, pourquoi?
M. Earle a recours à l'humour pour expliquer pourquoi il nous est si difficile de changer. En fait, cette résistance est encore plus complexe que l'on ne le croit en raison de cette autre caractéristique humaine commune à tous, peu importe notre culture ou origine ethnique : la tendance au pessimisme. « Dans chaque langue parlée sur Terre, le rapport entre les qualificatifs pessimistes et optimistes est de trois contre un », explique-t-il.
Autrement dit, nous sommes mieux équipés, des points de vue linguistique, psychologique et émotif, pour concentrer nos efforts sur ce qui peut mal aller plutôt que bien aller. Le résultat? Notre motivation s'effrite avant même d'entamer tout changement. « Est-il alors étonnant que les gens perdent toute envie de continuer?, lance M. Earle. Nous n'avons qu'à constater les programmes amaigrissants qui ne fonctionnent pas ou la panoplie d'équipement de gymnastique qui accumule la poussière dans un coin de la maison. »
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Qu'est-ce qui inspire le changement?
Un des importants facteurs motivants est l'inconfort. Une grande partie de ce qui motive ou inspire les gens à changer se résume en un seul mot : malaise. La plupart des personnes ne modifient leur comportement que lorsqu'elles ont beaucoup de mal ou lorsqu'elles se sentent vraiment mal à l'aise, ajoute M. Earle qui n'oublie jamais de poser cette question à ses patients, « Quelle douleur ou quel malaise vous a poussé à modifier votre comportement? » Jan Hill, conseillère en dynamique de la vie à Toronto, confirme ces dires : « Les gens endurent et endurent jusqu'à ce que leur situation devienne insoutenable; ils prennent ensuite les mesures nécessaires pour modifier leur style de vie. »
Cette décision coïncide habituellement avec un changement dans les valeurs fondamentales. Citons en exemple la personne qui estimait primordial de s'investir totalement dans une carrière et qui soutient désormais qu'il est vital de réserver du temps aux amis, à la famille, et à elle-même.
Cette décision coïncide habituellement avec un changement dans les valeurs fondamentales. Citons en exemple la personne qui estimait primordial de s'investir totalement dans une carrière et qui soutient désormais qu'il est vital de réserver du temps aux amis, à la famille, et à elle-même.
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Les spécialistes s'accordent pour dire que la motivation doit venir de l'intérieur. Aucun reproche, aucune intimidation ni raisonnement ne viendra à bout d'un partenaire, d'un enfant ou d'un patron qui ne veut pas changer. Bien que l'appui des autres soit essentiel, seule la personne concernée peut prendre les mesures qui s'imposent.
« Si on change un comportement simplement pour plaire aux autres, on risque d'avoir des problèmes. Il est beaucoup plus probable que nous ferons une rechute en période de stress », fait remarquer Mme Hill. Étant donné que le processus de changement est stressant en lui-même, il est d'autant plus facile de succomber aux tentations lorsqu'on souffre de fatigue, de solitude ou de faim.
Au bout du compte, la clé, c'est d'être véritablement motivé, d'avoir le facteur « M », affirme M. Earle. Il cite l'exemple d'un homme de 50 ans qui, malgré son arthrite rhumatoïde, adorait restaurer de vieilles voitures. Même s'il souffrait de plus en plus, il refusait catégoriquement de faire les étirements nécessaires pour réchauffer ses muscles, jusqu'au jour où, après avoir fait quelques exercices d'assouplissement, il a pu se glisser plus aisément sous ses voitures. Cela a été l'élément déclencheur qui l'a décidé à s'inscrire à des cours de yoga. « Inutile d'essayer de motiver cet homme, ajoute M. Earle. Ce n'est que lorsqu'il s'est rendu compte que les exercices lui faisaient du bien, qu'il a eu la motivation de les faire. C'est à partir de ce moment qu'il a changé d'idée. »
« Si on change un comportement simplement pour plaire aux autres, on risque d'avoir des problèmes. Il est beaucoup plus probable que nous ferons une rechute en période de stress », fait remarquer Mme Hill. Étant donné que le processus de changement est stressant en lui-même, il est d'autant plus facile de succomber aux tentations lorsqu'on souffre de fatigue, de solitude ou de faim.
Au bout du compte, la clé, c'est d'être véritablement motivé, d'avoir le facteur « M », affirme M. Earle. Il cite l'exemple d'un homme de 50 ans qui, malgré son arthrite rhumatoïde, adorait restaurer de vieilles voitures. Même s'il souffrait de plus en plus, il refusait catégoriquement de faire les étirements nécessaires pour réchauffer ses muscles, jusqu'au jour où, après avoir fait quelques exercices d'assouplissement, il a pu se glisser plus aisément sous ses voitures. Cela a été l'élément déclencheur qui l'a décidé à s'inscrire à des cours de yoga. « Inutile d'essayer de motiver cet homme, ajoute M. Earle. Ce n'est que lorsqu'il s'est rendu compte que les exercices lui faisaient du bien, qu'il a eu la motivation de les faire. C'est à partir de ce moment qu'il a changé d'idée. »
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Il faut également savoir que tout changement peut modifier la relation que nous entretenons avec notre entourage, particulièrement avec les personnes qui ont les mêmes mauvaises habitudes, comme boire de l'alcool, fumer ou être inactifs.
Pour vous aider à maintenir votre nouveau style de vie, liez-vous d'amitié avec les gens que vous rencontrez au club sportif. Qui sait, peut-être serez-vous même en mesure d'améliorer vos relations avec vos proches qui ont souvent souffert de votre absence autour de la table lorsque vous restiez au bureau trop tard le soir.
Vous saurez aussi reconnaître les personnes qui appuient votre nouveau style de vie et celles qui vous mettent des bâtons dans les roues. Vous augmenterez vos chances de succès en vous entourant de gens qui vous encouragent. Après tout, qu'y a-t-il de plus valorisant que de voir vos enfants sourire lorsque vous leur annoncez qu'au lieu de travailler tard, vous les amenez voir une partie de base-ball?
Pour vous aider à maintenir votre nouveau style de vie, liez-vous d'amitié avec les gens que vous rencontrez au club sportif. Qui sait, peut-être serez-vous même en mesure d'améliorer vos relations avec vos proches qui ont souvent souffert de votre absence autour de la table lorsque vous restiez au bureau trop tard le soir.
Vous saurez aussi reconnaître les personnes qui appuient votre nouveau style de vie et celles qui vous mettent des bâtons dans les roues. Vous augmenterez vos chances de succès en vous entourant de gens qui vous encouragent. Après tout, qu'y a-t-il de plus valorisant que de voir vos enfants sourire lorsque vous leur annoncez qu'au lieu de travailler tard, vous les amenez voir une partie de base-ball?
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« Les habitudes aiment la compagnie », fait remarquer Jan Hill. Pour arriver à les rompre, vous devez briser les liens entre elles. Si vous cessez de fumer, par exemple, et aviez l'habitude de griller une cigarette en prenant un café, vous devez modifier ce dernier comportement : tenez plutôt un journal ou prenez le temps de faire une promenade!
Pour vous faciliter la tâche, faites chaque jour le bilan de vos réussites ou, encore, essayez de vous visualiser en train de réaliser un de vos rêves : faire de la voile autour des îles Vierges britanniques; autographier votre best-seller, etc.
Pour vous faciliter la tâche, faites chaque jour le bilan de vos réussites ou, encore, essayez de vous visualiser en train de réaliser un de vos rêves : faire de la voile autour des îles Vierges britanniques; autographier votre best-seller, etc.
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La rechute : si vous ne réussissez pas du premier coup...
Tout d'abord, sachez qu'il n'y a aucune honte à faire une rechute. Il est très difficile de changer son style de vie. La plupart des personnes succombent à la tentation à un moment donné. L'important est de ne pas laisser cette rechute (peut-être avez-vous fumé une cigarette ou mangé tout un sac de croustilles), vous convaincre que vous ne pouvez y arriver.
Au dire des spécialistes, une rechute peut fournir de l'information indispensable sur votre degré de vulnérabilité. Tirez-en une leçon, repartez sur la bonne voie et apprenez à gérer les coups futurs. À force de persévérance, vous réussirez.
_________________________Au dire des spécialistes, une rechute peut fournir de l'information indispensable sur votre degré de vulnérabilité. Tirez-en une leçon, repartez sur la bonne voie et apprenez à gérer les coups futurs. À force de persévérance, vous réussirez.
Publié le 7 juillet 2005
Cet article a été rédigé par Kristin Jenkins, journaliste et rédactrice de Toronto spécialisée en santé et en médecine.
http://www.canadian-health-network.ca/servlet/ContentServer?cid=1119222330411&pagename=CHN-RCS/CHNResource/CHNResourcePageTemplate&c=CHNResource
1 commentaire:
J'ai adoré cet article!
Super!
Fréquenter les forums est une belle forme pour se lier d'amitié avec des personnes qui visent le même défi. Personnellement je me sens appuyée par mon entourage, mais partager avec d'autres samblables c'est encourageant et valorisant.
Merci!
Gibou
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